Chers amis chasseurs,

Vendredi 17 janvier s'est tenue au TOUQUET une réunion d'information à l'appel des Présidents des fédérations de la Somme et du Pas de Calais. Yves BUTEL et Willy SCHRAEN ont donc passé en revue les différents rebondissements qui secouèrent le "dossier oie 2015" dans une approche claire, franche et directe.

Le scénario rocambolesque que nous ont offert les différents protagonistes que sont le Président de la FNC, le Directeur et le Président de l'ONCFS est digne d'un mauvais péplum de série B.

L'étude PROCEED, lancée volontairement sans l'ONCFS, il y a quelques années par le Président De PONCHALON, apporte pourtant de vraies réponses aux deux questions fondamentales qui opposent les écologistes aux chasseurs depuis l'arrêt de la cour de justice européenne de 1994.

Les réponses sont claires, OUI il n'y a qu'une seule population d'oies cendrées en Europe, NON leur migration prénuptiale ne commence pas mi-janvier, comme le prétendent l'ONCFS, la LPO et FNE, mais bien à partir de la mi-février.

On peut effectivement s'interroger sur le fait qu'en 2015, quelques écologistes planqués dans les roseaux avec une paire de jumelle et une boussole, soient seuls habilités à définir le déclenchement de la migration prénuptiale. On croit rêver!

Évidemment une telle étude, faites par les chasseurs risquait d'ébranler les grands principes de fonctionnement de la chasse française, à savoir de payer pour deux branches distinctes, dont l'une scientifique ne nous a jamais prouvé grand-chose dans le domaine du gibier d'eau, à part nous créer bien volontiers de nouveaux ennuis.

N'oublions pas trop vite les moratoires de fermeture de certaines espèces migratrices (courlis et barges) et la volonté en plein CNCFS d'en ajouter d'autres (vanneau écrasés sur les autoroutes pyrénéens).

Il fallait aussi veiller à faire douter les chasseurs sur l'intérêt de mener des études scientifiques indépendantes à travers l'ISNEA, leur aboutissement dans les années qui viennent menaçant grandement la mainmise financière et politique de l'ONCFS sur ce sujet (70 millions d'euros prélevés annuellement sur les permis de chasser, excusez du peu!)

Après un premier geste de soutien en reconnaissant des dysfonctionnements graves dans la conclusion du rapport oie faite par l'office, le Président national, sèchement recadré, s'est senti obligé de changer son fusil d'épaule en fustigeant les Présidents de fédération qui pensaient préalablement comme lui, en renouvelant publiquement ses vœux d'allégeance à l'ONCFS, oubliant certainement au passage qu'il n'en était plus le président, mais bien celui des chasseurs de France. Les premières amours ne s'oubliant sans doute jamais!

Il fallait également calmer le jeu, suite au courrier extrêmement déplacé du nouveau patron de la chasse française, directeur de l'ONCFS de son état, qui n'hésitait pas à distribuer ses menaces et ses grandes leçons à des élus bénévoles et libres. Venant d'un salarié payé par les deniers de la chasse française, la pilule ne sera jamais avalée...

Une promesse fut néanmoins prise dans ce contexte nauséabond pour calmer les petits chasseurs populaires. La FNC fit donc miroiter une nouvelle dérogation, sûre que la ministre la signerait les yeux fermés!

Le repas de Noël au ministère fut délicieux, et pourtant la digestion très difficile. Quelques citrates de betaïne plus tard, la ministre a fini par dire non, détruisant l'espoir de nombreux chasseurs de chasser en février. Comme toutes les autres solutions scientifiques furent méticuleusement détruites, il ne reste plus rien à proposer hormis le bras de fer politique, et la création d'un plan de gestion européen des oies pour la saint glinglin...évidemment sous le contrôle de l'ONCFS.

Le dernier communiqué devait tomber jeudi dernier. Sans complexe, la FNC appelait à la révolte populaire avec un vent de panique plus que palpable, s'appuyant dorénavant sur les chasseurs de gibier d'eau, pourtant particulièrement oubliés depuis le début de toute cette mascarade.

Quel gâchis au nom des intérêts bien peu cynégétiques, et quel culot de demander à chacun de monter au créneau, espérant faire oublier les fautes politiques majeures qui se sont succédées ces dernières semaines.

C'est dans ce contexte difficile que les chasseurs présents au TOUQUET ont décidé de continuer le combat pour la vérité d'une chasse raisonnable et légitime en février, en maintenant la pression juridique sur l'arrêté à venir de la ministre, mais aussi en reprenant la main sur les futures actions pour maintenir la pression politique.

Mardi 20 janvier, le groupe chasse se réunira à l'assemblée nationale vers 18h30 pour évoquer le sujet des oies, et auditionner Bernard Baudin et Henry Sabarot. Nous y rejoindrons le député maire du TOUQUET Daniel FASQUELLE qui nous a invités, à demander à être reçu par le président du groupe chasse Philippe PLISSON.

Nous en profiterons également pour faire signer aux 140 députés membres de ce groupe chasse (et aux autres aussi!), une pétition qui interpellera la Ministre de l'Ecologie sur une demande de chasse des oies jusqu'au 20 février sur les principes scientifiques de l'étude oie, ou sur les principes dérogatoires de l'article 9.

Au gouvernement de trouver seul la solution, les chasseurs ne souffriront pas une nouvelle humiliation.

Yves BULTEL et Willy SCHRAEN seront donc présents devant les portes de l'Assemblée Nationale mardi soir, avec des représentants des associations de chasseurs de gibier d'eau, et les élus cynégétiques qui le souhaiteront.

Fédération des Chasseurs du Pas-de-Calais

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