Chers amis chasseurs,


Le ministère de l'écologie vient de soumettre à consultation publique différentes modifications à venir dans plusieurs domaines variés, qui risquent de devenir lourds de conséquences pour l'ensemble de la chasse française.

Comme d'habitude, la méthode rodée du brouillage de piste est bien mise en avant par les grands « sachants » de l'écologie technocratique, avec toujours cette priorité de nuire à la chasse sur le long terme. En effet, la partie visible de l'iceberg touche la chasse du pigeon colombin. La proposition positive pour la chasse se résume à l'utilisation des appelants de pigeon colombin pour le sud-ouest de la France en priorité. Rien à redire à cette proposition qui semble logique, bien qu'à nouveau les hypothétiques avancées ne toucheront qu'une petite partie géographique de notre pays (diviser pour mieux régner est aussi un des grands principes politiques des temps modernes). L'autre avancée pour le pigeon sera de permettre à tous les départements de France de chasser le ramier entre le 11 et le 20 février. Évidemment c'est bien, mais comment se fait-il, encore une fois, que de telles différences puissent exister et perdurer entre tous les chasseurs de France.

Bref, voilà pour le côté positif, bien que ces grandes avancées semblent « défoncer » quelques portes déjà ouvertes, mais soyons heureux et venons-en au reste. C'est justement tout le reste qui ne va pas !

D'abord la bernache du Canada. Je découvre, avec une certaine surprise, que cet oiseau n'est pas chassable de nuit. Première nouvelle ! J'ai beau relire les accords signés avec l'ancien gouvernement, je ne savais pas que cette subtilité existait. D'après notre nouvelle ministre, non seulement elle existe, mais elle se définie comme une règle générale. La proposition est donc d'autoriser 7 départements de France à chasser l’espèce de nuit sur les 27 qui en ont encore aujourd'hui la possibilité. Là aussi, pourquoi ces différences inadmissibles entre les chasseurs ?

Le Pas de Calais fait partie des 7 privilégiés, je pourrai m'en réjouir et me taire, mais quand on a la passion de la défense de la chasse, on l'a pour tous les chasseurs de France et pas seulement pour les siens !

On me dit que cette proposition se base sur les populations connues en France. Il y a donc des bernaches dans le Nord/Pas de Calais, mais pas dans la Somme ; il y en a dans l'Oise, mais pas dans l'Aisne, il y en a dans la Seine et Marne mais pas en Normandie,... Bref, comme je le dis maintenant trop souvent, « un joli bordel en prévision », mais surtout beaucoup d'incompréhension et de sentiments d'injustice à venir dans les rangs des chasseurs de France.

Le dernier sujet, qui est soumis à la consultation, touche les nouvelles espèces chéries des écologistes, à savoir le vison d'Europe, le castor et la loutre. Alors là, c'est bien plus dangereux que tout le reste réuni. Le ministère projette d'investir dans des emplois futurs dont les compétences consisteraient à établir la présence d'une de ces trois espèces concernées sur le territoire de chaque département. Et après me direz-vous ? Eh bien, c'est après que les choses se compliquent. Si on trouve une de ces espèces, l'interdiction de piéger à l'aide de pièges tuants ou mutilants sera applicable  à moins de 200 mètres de chaque milieu aquatique (rivière, étang, fossés...) sur l'ensemble du département concerné.

Adieu les pièges à rats musqués, à fouine et autre renard pour bon nombre de piégeurs.

Dans des secteurs comme le calaisis, l'audomarois, le boulonnais,..., cela deviendra vite une catastrophe. Nos amis agriculteurs devront vite se résigner à abandonner une largeur de plus de 10 mètres de tout terrain riverain de l'eau, car les rats musqués auront vite fait de faire de nos berges un gruyère mortel. Sans parler du génocide cynégétique que cela devrait produire sur la petite faune.

Alors, vous allez me dire, « ces espèces sont rares » ! Certes, mais rares, ne veut pas dire inexistantes. On me parle depuis peu de deux couples de castors qui se seraient installés dans l'avesnois. L'extension de cette espèce devrait se faire irrémédiablement, avec de telles mesures, soyez-en sûr !

Maintenant la balle est dans votre camp ! Personnellement, j'irai sur le site ministériel pour dire oh combien leurs nouvelles et lumineuses idées me comblent de joie. Je sais que bon nombre d'entre vous pensent que cela est inutile, car la messe est probablement déjà dite !  Peut-être bien, mais si un jour le résultat de la consultation publique devait devenir un argument politique pour nos adversaires, avec 1,3 million de chasseurs susceptibles de voter, l'humiliation serait totale.

Profitons donc de ces quelques jours de fêtes pour faire notre devoir de démocratie participative, et espérons ainsi pouvoir changer le cours des choses.

Bonnes fêtes de fin d'année à chacun d'entre vous.

Amities en Saint Hubert,

Willy SCHRAEN

Président de la Fédération des Chasseurs

du Pas-de-Calais

Pour consulter les documents, cliquez sur les pièces jointes

Pour participer aux consultations :

-          http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/devl1233453a-am-nuisibles-g1

-          http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/am-appelants-2012-12

-          http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/am-pigeon-poste-fixe-2012-12

-          http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/am-bernache-2012-12

Fédération des Chasseurs du Pas-de-Calais

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