AG FDC62 8/4/17
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et Ci-dessous le compte-rendu:
AGO FDC62
Un nouvel élan… jusqu’au national !
L’assemblée générale des chasseurs du Pas-de-Calais s’est tenue ce matin dans la vaste salle du Manège et comme d’habitude, il a fallu rajouter des chaises. Outre la partie statutaire, avec le vote des bilans financiers, le point sur la saison passée et les mesures pour la prochaine ouverture, cette réunion a également été l’occasion d’évoquer les nouveaux chantiers, car à la fédération du Pas-de-Calais, les idées ne manquent pas et les opérations s’enchaînent à un rythme soutenu pour aménager les territoires, gérer la faune sauvage, protéger les milieux et notamment sauvegarder les marais d’une mise sous cloche qui n’est autre que leur mise à mort programmée !
Le président est un homme pressé et il y a beaucoup à faire jusqu’au plus haut sommet de la chasse française. C’est aussi ce nouveau défi mené pour les chasseurs de l’ensemble des départements qui a été également été évoqué ce matin devant de nombreuses personnalités, dont Daniel Fasquelle et Jean-Jacques Cottel, députés, Jean-François Rapin, sénateur, Jean-Michel Taccoen, conseiller régional délégué représentant Xavier Bertrand retenu, Sophie Warot, Bertrand Petit, conseillers départementaux, ce dernier représentait le président Dagbert, la directrice de la fédération régionale des chasseurs, Philippe Daussy, représentant le président de la chambre d’agriculture, Patrice Chassin, représentant les fédérations de pêche,… A noter que la proximité des élections avait cantonné les représentants des Administrations dans leur devoir de réserve et entraîné certains élus sur la route des meetings.
Le président Schraen a accueilli l’assemblée en remerciant les uns et les autres .Jeune chasseur, Sébastien Siezcowski-Sannier, Maire d’Hesdin, a évoqué, non sans humour, sa saison, et s’est réjoui de voir que cette passion reste très ancrée dans notre département, qui est le second de l’hexagone en nombre de permis.
Le rapport moral a ensuite permis de mesurer l’ampleur du travail accompli par les 34.000 chasseurs du département sous l’impulsion des élus et avec le soutien du personnel fédéral.
Le centre de sauvetage des souches naturelles de perdrix grises à Herlin-le-sec demeure le fer de lance de la politique fédérale pour l’oiseau emblématique des plaines de notre département. Il ne s’agit naturellement pas d’une baguette magique capable de résoudre tous les problèmes rencontrés par l’espèce mais au moins de garder des populations suffisantes aptes à rebondir avec une bonne reproduction. Signe de leur attachement à cette espèce phare, les chasseurs ne s’y trompent pas et 73 mini centres ont vu le jour dans tout le département.
Parallèlement à la perdrix, la fédération conduit également une opération volontaire sur le faisan, qui constitue également un très beau gibier ; si le sud-ouest en arrive à gérer l’abondance, plus à l’est la présence est encore inégale. Une enveloppe de 100.000 euros a donc été votée cette année.
Aménagement et régulation vont de pair avec la gestion de la faune et tous les agrainoirs sont garnis avec du perdrix repro pour améliorer le blé. Nos piégeurs continuent leur travail sur le renard, les mustélidés et les becs droits, ce qui a permis de remonter les densités de lièvres avec une moyenne départementale de 49 lièvres. Pour autant, le piégeage est sans cesse attaqué de toutes parts et nous devons sans cesse produire la prédation et prouver les dégâts, non pas sur la faune sauvage, ce qui est normal, mais sur les animaux de rente, les biens,… Nous avons attaqué la décision de nous supprimer le putois et la belette devant le Conseil d’Etat, mais le combat n’est pas fini puisque les écolos réclament aussi la protection de la belette et de la pie !
Toujours plus fort, dans le marais audomarois, ils redemandent la protection du renard en espérant qu’il régule les cygnes en surnombre ! Mais personne n’a jamais vu un renard attaquer un cygne en période de reproduction, car c’est là que l’espèce pose problème avec l’arrivée de couples pour nicher !
Tout ceci n’est sans doute que le début d’une nouvelle bataille juridique avec la reconnaissance de la sensibilité animal qui va donner matière à procès à tous ceux qui se gavent d’argent public au nom de l’écologie, sans rien connaître du terrain. Fort heureusement, l’arrivée des chasseurs dans plusieurs conseils régionaux, dont celui des Hauts de France a redistribué les cartes et la source s’est tarie pour ce type de structure malfaisante. D’ailleurs, le recours que nous avions mené à la suite de l’adoption du SRCE a montré notre bon droit et le document a été cassé par le tribunal administratif, ce qui a évité au nouvel exécutif de le faire afin de rééquilibrer le poids et surtout l’existence de la ruralité dans le document. La présence des chasseurs à la tête de la commission pour la biodiversité a remis un peu de bon sens dans le vaste hall lillois !
L’opération « Un dimanche à la chasse » a connu un très beau développement et permis de belles rencontres.
Plus récemment, l’opération « Hauts de France propres » a montré qu’en quelques semaines, les chasseurs et les pêcheurs étaient capables de soulever des montagnes, ou plutôt des tonnes de déchets lorsqu’ils s’attaquent au ver dans le fruit : la pollution dans nos campagnes et villages ! Malgré une météo épouvantable ce week-end là, ce sont 40.000 bénévoles ont ramassé plus de mille tonnes sur 1500 points de collectes, ce qui représente 70 camions de 15 tonnes !
D’autres dossiers vont également évoluer au sein de la nouvelle Région, tel celui des chemins de la diversité, dont nous venons de tracer le premier sillon à Fillièvres avec l’aménagement d’une boucle de 3,2 km qui a mis en scène, les agriculteurs, la mairie, les écoles, les aînés, les randonneurs et les chasseurs ! Une belle vitrine pour flâner dans nos campagnes et une nouvelle source de vie pour la petite faune, les oiseaux,… ! La Région a décidé de reprendre le concept pour ses 60.000 km qui représentent 50.000 ha de zone refuges !
Mais le combat doit également être conduit au plan national. D’abord pour mener une politique constructive de gestion de tous les territoires, une politique globale et non zonale. Le principe de précaution utilisé surtout contre la chasse doit évoluer en principe de responsabilité, afin que nous disposions d’outils pour gérer durablement les espèces mais également les territoires. Dans ce domaine, certaines orientations ou décisions seront lourdes de conséquences. La loi sylvicole risque bien de sonner le glas des cervidés. Redonner le droit d’affût et faire payer les dégâts aux chasseurs relève de la double peine et devient intenable.
La chasse c’est près de 4 milliards d’euros, dont les 2/3 restent sur les territoires ; c’est aussi 30.000 emplois non délocalisables, comparativement le tennis n’en représente que 18.000 !
Un chasseur sur deux s’engage dans le bénévolat mais personne ne dit, alors qu’au final c’est l’équivalent de 50.000 emplois !
Toutes ces données doivent être prises en considération à travers la défiscalisation du permis de chasser, et la reconnaissance d’intérêt général du réseau fédéral. L’examen du permis de chasser doit être revu tant dans la formation initiale que dans la formation continue. Il faut s’adapter aux rythmes scolaires pour permettre aux jeunes d’y accéder.
S’agissant de la police de la chasse, qui est une mission régalienne, les chasseurs ne doivent plus être les payeurs !
Le président a encore fait partager sa vision de la chasse de demain à travers la reconstruction, au sein du plus grand réseau associatif qui soit d’une chasse moderne, scientifique, responsable, comprise et soucieuse de transmettre ses valeurs.
Pour terminer, Willy Schraen a évoqué la réforme des statuts votés à une écrasante majorité il y a quelques jours lors de l’AGO de la FNC. Le scrutin sera désormais celui de liste, le président sera élu par tous les présidents départementaux et non plus par un conseil d’administration et la durée du mandat sera de 6 ans. Bien sûr, tout ceci devra être validé par le ministère de l’environnement
L’assemblée générale s’est poursuivie avec le vote des bilans et des budgets, puis celui des mesures de la prochaine campagne de chasse.
Dans ce registre, signalons le maintien du prix du timbre de validation (partie départementale), la suppression du timbre sanglier (5 €), le maintien des cotisations et prix des bracelets grand gibier.
A noter l’initiative des jeunes chasseurs, qui sont l’impulsion de Justion Vion, ont trouvé un souffle nouveau. D’ailleurs, leur jeune président n’était pas peu fier d’offrir un chèque de 3.260 € à l’ISNEA, fruit de leur action au cours du salon des migrateurs (tombola, bénéfices des repas, placement véhicules).
Pendant que l’huissier procédait au tirage de la tombola dotée de nombreux lots pour une valeur de 10.000 €, les élus se sont exprimés et en ces temps troublés de campagne, le ton de certains était volontiers plus incisif qu’à l’accoutumée.
Pourtant, comme l’a rappelé à plusieurs fois le président Schraen « on s’en fout des étiquettes de gauche ou de droite, on veut des gens qui nous aident ! » Et de préciser, la chasse est forcément politique et celui qui sera élu devra respecter ses engagements, car lors du grand oral à la FNC, MM. Fillion et Macron, ainsi que les représentants de quelques autres hormis M. Hamon, qui avait décliné l’invitation pour cause d’accord avec les verts, ce qui au passage en dit long sur ses intentions, ont répondu à une trentaine de questions et signé leur engagement sur ces thèmes. Vous pouvez d’ailleurs retrouver l’intégralité des vidéos sur le site de la FNC.
Enfin, puisque l’on parle de vidéo, ne manquez pas la sortie à l’automne de « l’école buissonnière », le nouveau film de Nicolas Vannier, qui est un véritable hymne à la ruralité, à la chasse, la pêche,… à notre art de vivre ! Un film fort, des émotions authentiques à travers le regard d’un petit parisien qui découvre la vraie vie à la campagne.
Naturellement, vous pourrez retrouver un dossier plus complet sur cette assemblée générale dans la revue fédérale de juin « La chasse dans le Pas-de-Calais »
C’est sous le soleil et dans la bonne humeur, que les chasseurs ont ensuite participé au traditionnel barbecue avec frites, grillades et bière sans alcool, bien sûr, comme à chacun de nos rassemblements.
Cordialement en St Hubert
Vottre fédération