Communiqué 62-80
Fédérations des chasseurs du Pas-de-Calais et de la Somme
Communiqué de presse
Le 15 décembre 2014
Le rapport de la discorde
Le vendredi 12 décembre, Willy Schraen, Président de la Fédération des chasseurs du Pas-de-Calais et du Nord Pas-de-Calais, et Yves Butel, Président de la Fédération des chasseurs de la Somme et de Picardie, ont rencontré au Touquet (62) une centaine de responsables associatifs du gibier d’eau pour leur expliquer la situation sur la prochaine fermeture des oies.
Une situation rendue difficile par un rapport très controversé, émanant de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage.
Ces dernières années, les chasseurs et leurs fédérations se sont mobilisés pour produire de nouvelles études scientifiques, afin de mieux cerner la teneur des déplacements hivernaux des oies. En effet, un arrêt de la Cour de Justice du Luxembourg stipule que la chasse doit fermer quand le premier oiseau d’une espèce est en migration prénuptiale. Mais qu’est réellement une « migration prénuptiale » ? Un oiseau qui ouvre ses ailes et prend son vol vers le nord peut le faire pour migrer certes, mais aussi pour trouver de la nourriture, un site accueillant, faire une halte. A-t-il entamé la migration prénuptiale ? Sans doute non : il s’agit d’erratisme.
« Les récentes études menées avec les balises Argos posées sur les oies ont martelé Willy Schraen et Yves Butel, nous indiquent clairement qu’elles ne commencent leur véritable migration qu’à partir de fin février, voire plus tard en mars. »
Ces études auraient logiquement dû apparaître dans le rapport confié à l’ONCFS. Or, de manière scandaleuse, elles ont été occultées dans ce rapport qui se borne à reprendre des données anciennes. La Fédération nationale des chasseurs a clairement émis des réserves sur ce rapport tronqué et orienté, avec des interprétations hasardeuses de son auteur.
Alors que la conjoncture semblait pour la première fois favorable à une chasse sereine en février, ce rapport est un véritable coup bas. Les deux pistes de travail sont de faire reconnaître juridiquement ses carences et sa partialité, et de s’associer à la FNC pour établir un contre-rapport en cas d'attaque de l’arrêté de la ministre.
Pour que les chasseurs puissent parler d’une seule voix, Yves Butel réunira prochainement l’Union nationale des fédérations côtières qu’il préside. Il a reçu d’ores et déjà l’assentiment de plusieurs collègues, dont Patrice Varenne, Président de la Fédération des chasseurs de Charente-Maritime, également très investie sur ce dossier, et associée à ce communiqué.
La colère des chasseurs, exprimée au Touquet, n’a d'égale que leur détermination à chasser en février « sereinement, avec nos appelants et dans le respect des règles biologiques ».