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Abris anti-busard
un outil pour aider les perdrix grises
La disparition de bon nombre d'éléments fixes (talus, haies, bosquets..) au cours de ces cinquante dernières années rend plus vulnérable la population de perdrix grises face aux prédateurs volants. Les rapaces, espèces protégées, sont responsables, rappelons le, de près de 20% des causes de mortalités chez cet oiseau. Cette prédation est plus forte lors des haltes migratoires des busards en août - septembre et mars - avril. En l'absence de possibilité de régulation de ces prédateurs, la seule solution pour les gestionnaires de territoires est d'offrir un abri pour les perdrix.
La meilleure solution reste le maintien des éléments existants et leur entretien. Pour combler les manques, la plantation d'îlots arbustifs est l'outil à privilégier. Ils ont des avantages multiples : rôle alimentaire, protection climatique, point de repère.... Quelques mètres carrés suffisent. Lorsque ces plantations ne sont pas possibles, on peut utiliser des dispositifs fabriqués de la main de l'homme, facilement transportables.
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Avant d'entreprendre : regardons l'existant. Il est bien rare sur un territoire de chasse, qu'il n'y ait pas d'éléments existants qui peuvent servir d'abris. Repérer ces abris est donc le premier travail. Le mieux est de reporter ces éléments sur une carte pour visualiser leur répartition. Il est fréquent que des éléments existent mais ils ne sont pas efficaces pour la perdrix. Il suffit souvent d'entreprendre un simple entretien (taille, coupe...) pour les rendre opérationnels. L’arbuste idéal, ne prend pas de place, Lorsque l'on détecte des manques sur une ou plusieurs parties deson territoire, on peut compléter avec des plantations ou des abris artificiels.
Les plantations : choix techniques La superficie à consacrer pour un abri anti-busard varie entre 5 et 25 m². Il s'agit de petits aménagements à base de quelques arbustes. Pour le choix des essences, on se basera sur des feuillages persistants ou marcescents l'hiver : troène sauvage, charme, hêtre, houx. On peut compléter avec des arbustes qui forment une bonne structure : cornouiller sanguin, prunellier, églantier... On dispose les arbustes à 1m les uns des autres, en 1, 2 voire 3 lignes en fonction de la place. Une fois plantées, on suit ces plantations par un entretien régulier (si possible tous les ans) pour conserver un dispositif bas : 1,20 m à 1,50 m maximum. Cet entretien permet de conserver une ramification dense. Pour favoriser un développement plus rapide dans le jeune âge, on peut, lorsque la haie a 2 ans, la rabattre de moitié pour multiplier le nombre de branches.
Abris artificiels : Différentes solutions peuvent être trouvées : - Il existe des structures métalliques toutes faites dans le commerce (voir photo ci-dessous). Ces structures doivent être habillées par des branchages pour augmenter les dimensions et rendre efficace l'outil.
Un autre système simple consiste à utiliser une palette. On équipera cette dernière de 4 pieds (bois ou métal). On enlève ensuite 1 ou 2 lattes pour insérer plus facilement les branchages qui la recouvriront.
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