Assemblée générale des chasseurs, à Hesdin :

Le ton monte avec la Région et les élus locaux soutiennent !

Un sénateur, Dominique Watrin, deux députés, Jean-Jacques Cotel et Daniel Fasquelle, un conseiller général, Bertrand Petit, et de nombreux maires,... l’assemblée générale des chasseurs du Pas-de-Calais avait visiblement mobilisé de nombreux acteurs, samedi à Hesdin. La vaste salle du Manège était d’ailleurs bien remplie et ce n’était pas pour cause d’élections puisque le renouvellement par moitié des administrateurs n’interviendra pas avant deux ans !

Il faut dire que le bouillant président des chasseurs a l’art et la manière de pointer du doigt les incohérences lorsqu’elles touchent la chasse mais menacent également la pêche, le tourisme, les activités humaines et d’une façon plus générale, la ruralité.

A ce titre, le SRCE, schéma régional de cohérence écologique fait l’effet d’un sacré pavé dans la mare et pour qui prend le temps de lire les centaines de pages de ce document indigeste, on comprend vite que le conseil régional, auteur du document, a bien l’intention de mettre sous cloche la majeure partie du territoire de nos communes, avec ses habitants, dont on se demande d’ailleurs s’ils auront encore le droit de respirer ! C’est aussi sans doute la raison pour laquelle la pétition lancée la fédération des chasseurs a déjà recueilli les signatures de plus de la moitié des maires du département !

Vous l’avez compris, le ton n’était pas celui de la langue de bois et comme d’habitude, le président Schraen s’est montré incisif pour dénoncer certaines absurdités : la chasse des oies ferme le 10 février en France mais on tue, à coups de bâton, oies et siffleurs par milliers lorsqu’ils se reproduisent quelques mois plus tard en Hollande et l’Europe participe à ce massacre en subventionnant chaque oiseau tué ! Demain, c’est le grand gibier qui sera exterminé des forêts françaises avec la loi « agriculture et forêt » qui veut attribuer le pouvoir aux décideurs économiques. Sans parler des projets de suppression de l’utilisation des appelants, des menaces sur certaines espèces, ou encore de la mort programmée de la régulation avec la suppression de la notion de «nuisibles» !

Un avenir sombre donc, que les élus présents connaissent parfaitement et contre lequel ils essaient de se battre, mais quel est encore le poids de nos campagnes dans un débat essentiellement urbain ? Faudra-t-il que nous perdions toute la richesse de la biodiversité de tous nos territoires pour que l’on se rende compte que finalement les chasseurs en aménageant, en protégeant, en régulant,... étaient à l’origine de la création de cette richesse ?

Le projet de réimplantation de perdrix grises de souche naturelle en est sûrement la meilleure expression. Après trois années d’expérimentation, la fédération a validé une méthode et le projet intéresse plusieurs fédérations tournées vers la gestion du petit gibier naturel, mais aussi nos voisins belges ou encore d’autres pays comme la Roumanie. 

Changement des méthodes culturales, du parcellaire, utilisation des produits chimiques, modification de l’environnement,... en 50 ans, la perdrix grise a été attaquée de tous côtés et ses populations sont parfois devenues exsangues localement, surtout après deux ou trois mauvaises années de reproduction pour cause de météo épouvantable en juin, lors du pic d’éclosion.

L’idée est donc de réintroduire des oiseaux de souche naturelle, mais nés en captivité à partir des œufs récupérés lors des opérations de sauvetage à l’occasion de certains travaux agricoles (récoltes des pois, fenaison,...).

Ces oiseaux élevés sous un protocole strict permettent de renforcer les populations sauvages et ainsi l’espèce reste dynamique malgré une mauvaise année.

Autre dossier mais tout aussi important : l’ISNEA, l’institut scientifique nord est atlantique. Pour Willy Schraen, à l’origine de cette création, il n’est plus possible de défendre les dossiers de la chasse, notamment en matière de migrateurs, avec la seule bonne foi ! Il faut maintenant prouver par des études scientifiques tout ce que l’on avance. C’est donc l’objet de cet institut piloté par Mattieu Boss, un scientifique de renommée internationale, et dont les premiers travaux sont très encourageants car il apporte un éclairage nouveau dans le débat jusqu’alors mené exclusivement par les écologistes. Une présentation de ces travaux se déroulera d’ailleurs, ce samedi 22 mars au Palais de l’Europe au Touquet.

Les décisions pour la prochaine saison :

Le prix du timbre fédéral pour la saison 2014/2015, sera de 79 €

La validation temporaire 9 jours = 50% du prix du timbre, soit 40 euros.

La validation temporaire 3 jours = 25% du prix du timbre, soit 20 euros

L'abonnement au journal trimestriel est maintenu à 6 €

Conformément aux textes en vigueur, tout chasseur qui valide pour la première fois son permis de chasser lors de la saison cynégétique qui suit l'obtention dudit permis aura le montant de ces redevances diminué de moitié. La fédération du Pas-de-Calais va plus loin et prend à sa charge l’autre moitié, ce qui équivaut pour les nouveaux chasseurs de moins de 21 ans, et ayant obtenu leur permis dans l'année en cours, à la gratuité de la validation.

Sanglier

- Le timbre départemental sanglier est maintenu à 5 euros. Tout chasseur participant à une chasse du sanglier devra avoir acquitté cette redevance (redevance délivrée par la régie de validation du permis de chasser).

- Plan de gestion (bracelet valable uniquement pour la saison en cours) : le prix du bracelet est maintenu à 30 €.

- Hors plan de chasse (bracelet taxe) : Le prix du bracelet est maintenu à 55 €.

Tout sanglier doit, sitôt la mise à mort et avant tout transport, être marqué sur le lieu même de la capture, par un bracelet daté.

A noter : Le titulaire d'une validation nationale avec timbre grand gibier ne paie pas ce timbre sanglier, mais s’il n’a pas le timbre grand gibier, il ne peut pas chasser le sanglier.

Chevreuil, cerf sika, daim : Le prix du bracelet est de 35 €

Contrat multi-services :

Reconduction des modalités actuelles. L'adhésion de base est égale au montant du timbre fédéral

Adhésions obligatoires ou optionnelles

-          Adhérent territorial (plan de chasse et plan de gestion) : le montant de l’adhésion est le prix d'une validation 9 jours, soit 40 €.

-          Adhérent calendrier agréé : le montant de l’adhésion est le prix d'une validation 3 jours, soit 20 €.

-          Adhésion multi-services hutte : Compte-tenu de la complexité des dossiers soumis à l’étude du service technique fédéral, il est créé une adhésion spécifique volontaire pour les propriétaires de hutte. Le montant de l’adhésion est le prix timbre fédéral, soit 79 €, avec 0,30 euros par hectare de marais.

Contribution scientifique à l’ISNEA

Enfin, autre nouveauté, dans le cadre de ses programmes de recherche, l'Institut Scientifique Nord-Est-Atlantique, vous propose de l'aider en participant activement à son financement. Montant minimum de participation : 5 euros. Possibilité de déduction fiscale de 66 % à partir de 20 euros. Par exemple pour un don de 100 euros, vous bénéficierez d'une déduction fiscale de 66 euros.

Chasse au mérite : la gestion est de plus en plus au cœur de la chasse aussi dès la prochaine ouverture, les structures (privées ou associatives) qui aménagent, piègent, agrainent,... bénéficieront d’un bonus sous forme de bagues supplémentaires.

Calendrier jours de chasse : Dans la continuité de la suppression de la mesure 6/3, l’assemblée a généralisé la mesure bois, + /- de 3 ha, comme c'est le cas pour toutes les autres espèces, et pour simplifier, en termes de droits, les bois de moins de 3 Ha, seront considérés comme de la plaine et au-delà, ils seront dans la classification «Bois».

Gilet fluo : l’assemblée s’est très largement prononcée pour le maintien du gilet fluo à la chasse (exception faite de certains modes de chasse spécifiques ou lieux).

Les dates : l’ouverture générale aura lieu le dimanche 21 septembre et la fermeture se fera le 28 février 2015. Mais certaines espèces fermeront bien avant comme le lièvre et la perdrix grise, au plus tard le 23 novembre, mais dans la réalité bien plus tôt dans de nombreuses communes.

Cooptation : Alain Duvivier a été coopté en remplacement de Patrice Pigniez.